Une pente forte devant EDF
L'État, qui renationalise actuellement EDF, va-t-il entendre le message de Luc Rémont ? Le PDG de l'entreprise, en poste depuis trois mois, n'a pas mâché ses mots devant une commission d'enquête parlementaire visant à déterminer pourquoi la France avait perdu sa souveraineté et son indépendance énergétique. EDF, fer de lance de la production d'électricité, n'a pas été au rendez-vous des attentes avec une capacité de production nucléaire de 54% l'an dernier et des pertes record de 17,9 milliards d'euros.
Pour le dirigeant, il faut une « prise de conscience collective » car « il y a une pente forte qui se présente devant nous ». Et cette prise de conscience doit concerner aussi bien l'entreprise elle-même que « la façon dont elle interagit avec ses parties prenantes ». L'Arenh est dans le collimateur de Luc Rémont. L'Accès Régulé à l'Électricité Nucléaire Historique est un mécanisme qui permet aux concurrents d'EDF d'acheter de l'électricité à prix cassé.
Pour le dirigeant, il faut une « prise de conscience collective » car « il y a une pente forte qui se présente devant nous ». Et cette prise de conscience doit concerner aussi bien l'entreprise elle-même que « la façon dont elle interagit avec ses parties prenantes ». L'Arenh est dans le collimateur de Luc Rémont. L'Accès Régulé à l'Électricité Nucléaire Historique est un mécanisme qui permet aux concurrents d'EDF d'acheter de l'électricité à prix cassé.
Le dispositif de l'Arenh à réformer
Dans un contexte de difficulté de production liée à la flambée des prix de l'énergie, ce n'est plus possible. « Nous devons accepter qu'EDF doit pouvoir facturer son électricité au-delà de 42 euros le mégawattheure pour une partie significative de ses activités », a-t-il affirmé. L'Arenh est « à bout de souffle », estime-t-il. « Parmi les conditions du succès futur d'EDF, il y a le fait de réinventer ce dispositif », assure Luc Rémont.
Le dirigeant a également appelé à changer en profondeur le marché européen de l'électricité, dont les prix sont actuellement corrélés à ceux du gaz. Ce marché est « incomplet » selon lui car il ne permet pas de réaliser des investissements sur le long terme. Or, « EDF doit pouvoir contractualiser à long terme avec ses clients ». Une réforme est en cours de discussion dans les instances européennes.
Le dirigeant a également appelé à changer en profondeur le marché européen de l'électricité, dont les prix sont actuellement corrélés à ceux du gaz. Ce marché est « incomplet » selon lui car il ne permet pas de réaliser des investissements sur le long terme. Or, « EDF doit pouvoir contractualiser à long terme avec ses clients ». Une réforme est en cours de discussion dans les instances européennes.